3. Anticipation de l'évolution du Gulf Stream au cours des 100 prochaines années
b. Les conséquence d'un ralentissement ou d'un arrêt du Gulf Stream : un risque planétaire
Ce schéma (Jancovici, 2004) illustre qu'une déviation du Gulf Stream engendrerait un refroidissement de l'Europe du Nord-Ouest. Bien entendu, ce ne serait pas la seule conséquence.
Comme il est indiqué ci-dessous, certains supposent que l'influence du Gulf Stream sur le climat est limitée à l'Europe de l'Ouest. Cependant, le Gulf Stream transporte de la chaleur des tropiques vers l'hémisphère Nord ; s'il s'arrête ou se ralentit, il est probable que les températures montent dans les tropiques, aux alentours de l'équateur et finalement dans tout l'hémisphère Sud. Si la baisse de température dans l'hémisphère Nord compenserait pour le réchauffement global dans certaines régions, ce ne serait pas le cas dans l'hémisphère Sud où le cas ne ferait que s'aggraver. De plus, le problème n'est pas seulement dans la capacité de l'être humain à supporter des températures élevées, mais dans les modifications qu'une augmentation de la pluviométrie, un changement climatique abrupt - ou même deux qui se compensent - ou que l'arrêt du Gulf Stream engendrerait.
La chaîne alimentaire marine est démarrée par le phytoplancton (ou plancton végétal) se trouvant dans la couche superficielle des océans, entre 0 et 15 mètres de profondeur, et dont la croissance est assurée par les sels minéraux qui proviennent des profondeurs. Les courants marins ramènent ces sels minéraux des profondeurs et font aussi circuler de l'oxygène dans les fonds des océans, permettant la vie. Ainsi, s'ils se ralentissaient, la vie marine toute entière se trouverait en agonie, et ainsi la plus grande partie des îles et des pays côtiers qui dépendent de l'aquaculture et de la pisciculture (c'est-à-dire une bonne partie de la Terre), subiraient une pénurie de ressources alimentaires. La chaîne alimentaire marine est démarrée par le phytoplancton (ou plancton végétal) se trouvant dans la couche superficielle des océans, entre 0 et 15 mètres de profondeur, et dont la croissance est assurée par les sels minéraux qui proviennent des profondeurs. Les courants marins ramènent ces sels minéraux des profondeurs et font aussi circuler de l'oxygène dans les fonds des océans, permettant la vie. Ainsi, s'ils se ralentissaient, la vie marine toute entière se trouverait en agonie, et ainsi la plus grande partie des îles et des pays côtiers qui dépendent de l'aquaculture et de la pisciculture (c'est-à-dire une bonne partie de la Terre), subiraient une pénurie de ressources alimentaires.
On peut ainsi affirmer que même un ralentissement prononcé de la circulation océanique serait la cause d'un changement de mode de vie mondial et d'une mortalité de masse dans certains pays. Bien sûr, cela ne comprend pas les conséquences que le réchauffement planétaire et les variations de la pluviométrie vont avoir sur l'agriculture mondiale, sur l'Afrique et sur d'autres pays qui souffrent déjà de sècheresse et de famine.
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