A présent, l'évolution de la circulation océanique dans les prochaines années est un sujet d'hypothèse. Elle dépend surtout de l'évolution du climat, or, en 2001, le GIEC (Groupe d'Experts Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat), composé de 2500 scientifiques sélectionnés par les Nations Unies, a fait la prévision alarmante d'une hausse de 5,6° Celsius dans la température mondiale moyenne d'ici 2100.
De plus, en 1997, les scientifiques Thomas Stocker et Andreas Schmitter de l'Université de Berne ont étudié à partir d'un modèle l'influence du taux de dioxyde de carbone dans l'air sur la circulation thermohaline par le biais du réchauffement climatique. Le taux en 1997 étant de 375 ppmv, ils préviennent que si le taux dépasse 750 ppmv dans 100 ans, la circulation connaîtrait un arrêt permanent.
D'autre part, en 2005, étude financée par la NSF, Michael Schlesinger et un groupe de scientifiques de plusieurs universités américaines ont créés et étudiés plusieurs modèles représentant l'océan, l'atmosphère et la circulation thermohaline. Leurs résultats indiquent qu'un arrêt de la circulation océanique a 70% de chances de se produire d'ici l'an 2200 et 45% de chances de se produire avant 2100 si des mesures ne sont pas prises afin de réduire significativement nos dépenses d'énergie et d'eau ; même si ces précautions sont prises, il demeure une probabilité de 25% que cet arrêt ait lieu. Si le Gulf Stream ne s'arrête pas, il risque fort d'être dévié ou ralentit, ce qui serait tout aussi grave.
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