Dès la première séance, le choix des groupes a été fait, mes partenaires étant Alexandre Alias et Alban Lhuissier. De nombreuses voies nous étaient ouvertes, et nous hésitions entre les énergies renouvelables, les OGM, la congélation ou l'influence de l'homme sur l'eau ; cependant, ces sujet ne coïncidaient pas avec les critères de sélection qui nécessitaient qu'ils comprennent de la physique comme de l'SVT et qu'ils ne soient pas si vastes que nos parties s'en trouvent superficielles. Je désirais fortement me pencher d'une certaine manière sur l'influence de l'homme sur l'eau, ainsi, lorsque Alexandre a proposé d'étudier le Gulf Stream, il a reçu mon approbation enthousiaste, celle d'Alban et l'accord des professeurs encadrants.
D'abord, nous avons approfondi nos connaissances générales sur le Gulf Stream. Une fois éclaircis, nous avons élaboré un plan en trois parties, et nous nous sommes mis d'accord sur la répartition du travail : alors qu'Alban et Alexandre étudieraient respectivement le fonctionnement et l'influence sur le climat, j'analyserais l'évolution passée et les hypothèses sur la progression future du Gulf Stream. Nous avons aussi rédigé le protocole expérimental d'une expérience qui illustrerait l'influence de la salinité et de la température sur la densité et sur le fonctionnement d'un courant marin.
Ensuite, nous avons dû choisir un support pour notre TPE. Nous avons vite réalisé qu'un site Internet nous permettrait de réunir la vidéo de l'expérience, du texte et des images, ainsi c'est ce support que nous avons choisi. De plus, Alban a créé un carnet de bord accessible par Internet afin que nous puissions constamment nous communiquer notre progression ou encore des adresses de sites sur lesquels nous nous serions égarés mais qui pourraient être utiles à un autre membre du groupe pour sa partie.
D'autre part, nous avons voulu prendre contact avec un spécialiste afin de connaître son point de vue sur notre problématique. La première tentative pour approcher un chercheur du Laboratoire Océanographique de Marseille ayant échoué, Mme Lavabre, qui nous encadrait, nous a proposé d'écrire à Valérie Masson, une spécialiste qu'elle avait rencontrée à un colloque sur le développement durable. Nous l'avons contactée par courriel, mais étant indisponible elle nous a tout de même précisé comment joindre Didier Swingedouw, un de ses collègues. Ce dernier a apporté des réponses complètes à toutes nos questions et un schéma explicatif, nous ôtant certains de nos doutes.
De notre côté, la recherche a été faite à la fois lors des séances de TPE au CDI et indépendamment, à partir des encyclopédies et des revues scientifiques du CDI et d'Internet. Il s'est vite avéré difficile de trouver des dossiers détaillés sur l'évolution du Gulf Stream, mais en repérant quelques ouvrages sur la climatologie et les courants, des articles de journal (imprimés ou accessibles sur Internet) et en approfondissant cette recherche sur Internet sur des sites de laboratoires scientifiques, de revues scientifiques ou des sites personnels de scientifiques spécialisés, j'ai pu synthétiser et rédiger une partie divisée en plusieurs sous parties, comportant des études - paléontologique ou à partir de modèles -, des graphiques accompagnés d'analyses détaillées et des conclusions raisonnables formulées à partir des nombreuses hypothèses étudiées.
Ainsi, la problématique a pu être résolue. La gravité, la rotation de la Terre, l'attraction de la Lune, l'ensoleillement inégal de la surface de la Terre et le vent ainsi que les variations de température et de densité de l'eau, les différences de pression et la force de Coriolis permettent le fonctionnement du Gulf Stream, courant marin de surface chaud parcourant l'océan Atlantique Nord du sud-ouest vers le nord-est. Les échanges entre ce courant superficiel et l'atmosphère font qu'il influence le climat de l'Europe du Nord-Ouest, le rendant de plusieurs degrés plus chaud que le Canada qui se trouve dans les mêmes latitudes. Dans le passé, le Gulf Stream a connu plusieurs disruptions, des ralentissements et des arrêts qui sont étroitement liés aux fluctuations du climat. Au cours des dernières années, le débit du Gulf Stream et la formation d'eaux profondes ralentissent, et, compte tenu des prévisions sur le climat, on peut prévoir au cours du prochain centenaire une accélération significative de ce ralentissement de la circulation océanique avec de graves conséquences pour le monde entier.
Au cours du TPE, peu de difficultés ont été rencontrées, si ce n'est que celle de s'organiser afin d'accomplir le travail en temps voulu. Globalement, ce TPE a été une expérience enrichissante qui m'a permit de découvrir, entre autres, les avantages et les difficultés du travail de groupe. Si il faut parfois savoir faire des compromis afin de prendre en compte l'avis de tous, le travail en groupe permet néanmoins d'alléger la tâche individuelle de chacun à travers la répartition du travail et l'entre-aide. D'autre part, j'ai découvert un sujet intéressant que, dorénavant, je ne manquerais pas de suivre. Aussi, au cours de mes recherches, j'ai eu un aperçu de ce en quoi consiste le métier de chercheur et du milieu scientifique, qui m'était préalablement méconnu.
Réalisé par Alban Lhuissier [Webmaster], Alexandre Alias et Johann Torres en 2006. Les images présentes sur ce site appartiennent à leurs auteurs respectifs.
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